Un supporter gaulois du Canadien

Par ordre alphabétique :

Tout est dit dans le surnom donné à "Flower", comme l'appellent nos amis anglophones. Guy, c'était le démon qui mettait le feu à la patinoire et surtout aux filets adverses. Bien sûr pour le CH, c'était plutôt un ange blond.

Guy LAFLEUR est un pur produit de Montreal. Il y est ( presque ) né, et y a fait toute sa carrière. Son idole est alors Jean BELIVEAU et il rêve d'intégrer la Sainte Flanelle.

Son rêve sera réalisée lors du repêchage de 1971 après avoir effectué une très belle carrière au sein de la LHJMQ et des Remparts de Quebec.

C'est au cours de la saison suivante que l'idole de Guy, Jean BELIVEAU décide de raccrocher ses patins. Il lui offre alors de porter le n° 4 mais Guy sentant que la pression est trop forte préfère le n°10.

Même si ses 3 premières saisons sont parfaitement respectables et que bien des joueurs actuels aimeraient bien connaitre, sa carrière explose vraiment au cours de la saison 1974-1975 avec 53 buts et 66 assistances. Il contribue alors à la période faste des Canadiens de Montréal qui va remporter 4 coupes Stanley successives ( 1975 à 1979 ); il marquera plus de 50 buts à chacune des saisons.

Guy était tant redouté qu'il occupera 2 ou 3 joueurs adverses, laissant autant de place à ses co-équipiers. Sa carrière sera semée de récompenses en cascades : 2 trophées ART, 3 ART-ROSS, 1 CONN-SMYTHE, ... et 5 COUPES STANLEY.

Il ne dépassera pas le nombre de buts de Maurice RICHARD mais restera l'un des attaquants les plus doués du Canadien.

Guy interromp sa carrière au cours de la saison 1984-85 pour débuter dans les affaires ( restaurant "Bleu Blanc Rouge" à Rosemere ).

Son chandail n°10 retiré de la circulation en 1985 et il sera élu au Temple de la Renomée en 1988. Il fera quelques apparitions aux Rangers de New York et Nordiques de Quebec pendant 3 saisons.

Jean BELIVEAU est une figure emblématique de l'histoire du canadien. Autant sur le plan sportif que sur le plan personnel. Lorsqu'il entrait dans une pièce, la légende veut que les discussions s'interrompaient pour laisser place à ce grand homme. Car oui, BELIVEAU était un grand homme. Pas de ceux qui font la charité devant les caméras. Lorsque son gendre se suicide, il promet à sa fille de s'occuper de ses petits enfants, à tel point qu'en 1994, il refuse à J. Chrétien, alors PM, le poste de gouverneur-général du Canada pour ne pas s'éloigner d'elles.

Il remporte sa première coupe Stanley avec le Canadien au cours de la saison 1955-1956, soit après sa troisième saison dans la NHL. Dans la foulée, il remporte aussi le trophée Art Ross avec 88 points et le trophée Hart du meilleur joueur de la ligue.

Comme Jean n'était pas avare, il remporte à la suite de celle-ci 4 coupes successives, et, capitaine depuis 1961, il en ajoute 5 autres à son palmarès entre 1965 et 1971.

Joueur, marqueur, technicien et co-équipier exceptionnel, il enchaine les buts au point d'en mettre 3 en 44 secondes contre les Bruins ( tant pis pour eux ) en 1955. Du reste, cet épisode incitera les dirigeants à changer le règlement pour mettre fin à la la supériorité numérique lorsqu'un but est marqué. Néanmoins, le "Gros Bill" sait aussi se faire respecter puis qu'il a été un des joueurs le plus pénalisé de la ligue au cours d'une saison avec 143 mn de pénalité. Ce qui incitera ses adversaires à la respecter sur la glace.

Lorsqu'il raccroche les patins en 1971, il détient presque tous les records du Canadien. Le N°4 est retiré presque aussitôt et Jean est   admis au Temple de la Renommé par anticipation en 1972.

Jean BELIVEAU est nommé Grand officier de l' Ordre national du Quebec et compagnon de l'Ordre du Canada.

Il s'éteint le 2 décembre 2014 à la suite d'une pneumonie.

La biographie complète de Jean BELIVEAU est << ICI >>

Patrick ROY est assurément un des gardiens le plus populaire du CH, si ce n'est le plus. Arrivera peut-être un jour le tour de Carey, mais tant qu'il n'aura pas soulevé la coupe Stanley, cela sera difficile pour lui de l'égaler. Son style "papillon" fait encore autorité au sein des gardiens de buts de la NHL.

C'est en 1984 qu'il intègre le CH après un repêchage de 3° tour. Il oeuvrait auparavant dans la LHJMQ au sein des Bisons de Granby. Dès la saison suivante, il permet au club école du CH de remporter la LAH. Il devient titulaire dès la saison d'après ( 1985-1986 ). Malgré une pression sur ses épaules, il permet à l'équipe de se qualifier pour les séries éliminatoires, et d'aller jusqu'au bout en remportant la coupe Stanley. Il sera d'ailleurs couronné par le trophée Conn Smythe, pour sa première saison en NHL ! Il est le joueur le plus jeune de l'histoire à le remporter.

Sa carrière décolle alors avec le Canadien. Il soulève une seconde coupe en 1993, remporte 3 trophées Conn Smythe ( c'est un record ).

Néanmoins, au cours de la saison 1995-1996, au cours d'un match contre les Red Wings, Roy accord 9 buts. Frustré de ne pas avoi été épargné en cours de match, il s'embrouille avec son entraineur et demande sur le champs une transaction.

Il est alors échangé à l'Avalanche du Colorado. L'année de la tranaction, il re:porte une nouvelle coupe Stanley, qu'il complètera une nouvelle fois en 2001.

A titre personnel,il remportera 3 trophées Vezina.

Il commence au début des années 2000 une carrière d'entraineur avec les Remparts de Quebec, avec lesquels il remportera une coupe Mémorial, puis avec l'Avalanche du Colorado en 2013. ROY remporte le trophée Jack Adams en 2014, mais quitte la franchise en 2016 suite à des désaccords avec son directeur général.

Patrick ROY sera intronisé au Temple de la Renommée le 13 Novembre 2006 et son chandail n° 33 retiré le 22 Novembre 2008 du centre Bell ( il sera aussi retiré de l'Avalanche en 2003 ).

Yvan COURNOYER est surnommé le Roadrunner. Pour vous situer, un Roadrunner est un oiseau du désert, incroyablement rapide, et, pour les plus anciens, est la figure du "Bip-Bip" du dessin animé, l'oiseau supersonique qui essaie d'échapper au Coyote du désert ( et qui y arrive toujours ).

Et bien Yvan, c'est le Bip-Bip du hockey !

Pas facile pour lui de s'imposer dans l'équipe lorsqu'il intègre la Sainte Flanelle au cours de la saison 1963-64. Certes, il a déjà fait quelques exploits dans l'équipe junior. Mais il est petit, ne parle pas très bien anglais ( hé, rappelons que la franchise au départ n'est constituée que de francophones ), et se retrouve aux cotés de monstres que sont Jean BELIVEAU, Henri RICHARD...

Néanmoins, lorsqu'il débute la saison, il plante 4 buts en 5 matchs. Il décroche la coupe Stanley la saison suivante mais son entraineur en chef le trouve un peu faiblard en défense et l'utilise essentiellement pour ses capacités offensives, malgré les demandes des fans du Forum qui n'arrêtent pas de clamer son nom.

Le changement d'entraineur fait exploser sa carrière. Meilleur en défense, personne ne peut l'arrêter en attaque, sa rapidité fait que ses adversaires voient à peine le n° inscrit derrière son chandail. Sur la même ligne que Guy LAFLEUR et Steve SHUTT, le Canadien explose tout sur son passage. En 1971, il marque 47 buts et s'affirme comme le leader de l'équipe.

1972 est une année exceptionnelle pour lui. Il gagne tout, mais il est surtout le principal artisan de la victoire du Canada sur l'URSS, qui dominait à l'époque le Hockey international ( il faut dire que le Canada ne pouvait pas aligner ses joueurs professionnels ). La série du siècle ( elle se jouait sur 7 parties ) est mal embarquée pour le Canada qui perd 3-1 avant de se rendre chez les soviets pour les 3 dernières parties. Et le miracle se produit, le Canada fait une remontada ( remontadovitch en russe ) et bat l'URSS 4-3. 

Yvan poursuit sa carrière au sein du CH et prend le brassard de cap'tain en 1975 lorsque Henri RICHARD prend sa retraite. Cela sera profitable au club puisqu'en 4 années de capitanat, il gagnera la coupe Stanley 4 fois. Du reste en 1975-76, le Canadien ne perd que 8 rencontres. Record toujours pas égalé. Malheureusement, les saisons suivantes voient apparaitre des problèmes de dos qui vont l'handicaper jusqu'à la fin de sa carrière, bien qu'il mette un point d'honneur à jouer quand même ( et à affoler les filets ).

Il finit sa carrière avec des statistiques stratosphériques. Intronisé au Hall of Fame en 1982, le N° 12 a été retiré en 2005.

Sa biographie complète est <<ICI>>